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Il y a quelques années, je me suis fait mordre par une tique.
Hé oui, on dit mordre et non piquer ! J’ai fait l’erreur tellement souvent, on m’a repris tout aussi souvent, que maintenant je fais attention et je dis bien : je me suis fait mordre par une tique !
L’expérience a non seulement était douloureuse, mais longue, longue, longue au point de gâcher quelque peu mes vacances. Car bien entendu, cela aurait été trop simple de se faire mordre à la maison !
Bref, infection, médecin d’urgence, traitement antibiotique de cheval et rendez-vous avec un chirurgien… je garderai longtemps le souvenir de cette malheureuse aventure. J’en ai d’ailleurs toujours la cicatrice !
Il est vrai que durant l’été, nous aimons tous nous promener en forêt, au frais sous les arbres, courir à travers champs et profiter de la belle saison.
Mais attention aux tiques !
Vous ne le savez peut-être pas mais les tiques sont vectrices d’une maladie mal connue et pourtant grave de conséquences quand elle n’est pas traitée à temps : la maladie de Lyme.
C’est une maladie infectieuse, non contagieuse, transmise par les morsures de tiques, dont la période d’activité court d’avril à novembre.
Trois à trente jours après une morsure, un érythème se forme, représenté par une marque indolore faite d’anneaux rouges.
À ce stade, un traitement antibiotique de quelques semaines peut suffire à guérir. Mais faute de détection, une phase secondaire, peut survenir dans les mois voire les années qui suivent et peut avoir des conséquences graves, entraînant des troubles douloureux et invalidants, notamment neurologiques, articulaires et musculaires.
En 2019, les sources officielles reconnaissaient presque 70 000 nouveaux cas en France !
Alors après votre petite promenade en forêt, inspectez-vous minutieusement sur l’ensemble du corps.
Nous ne savons pas forcément que nous avons été mordu, la tique injectant un anesthésiant, la morsure est indolore.
Porter une attention particulière aux zones à peau fine et peu visibles : derrière les genoux, les aisselles, les zones génitales, le nombril mais aussi le cuir chevelu, le cou et l’arrière des oreilles.
Sans oublier de faire vérifier son dos par un tiers.
Il est également conseillé de faire une seconde inspection le lendemain : la tique repue de sang sera plus visible.
En cas de morsure, Il faut extraire la tique le plus rapidement possible en la prenant au plus près de la peau grâce à une pince adaptée : un tire-tique (disponible en pharmacie) et jamais avec les doigts ou une pince classique. Et ne surtout pas endormir la tique avec du désinfectant ou de l’éther.
Désinfecter ensuite la zone de morsure et la surveiller pendant plusieurs semaines.
N’hésitez pas à consulter un médecin en cas d’apparition de rougeurs, de fièvre ou de maux de tête.
Vous pouvez télécharger le fascicule de détection et protection des tiques :La tique : la repérer et s’en protéger !
Une application est disponible par téléchargement gratuit pour les smartphones iOS et Android. L’ Inra et l’Anses, avec le ministère des Solidarités et de la Santé, font appel aux volontaires qui souhaitent participer aux recherches pour la lutte contre les tiques et les maladies qu’elles transmettent.: Signalement-Tique !